Thème : « Partages d’expériences et de bonnes pratiques d’ailleurs »
La table ronde qui a portée sur le thème : « Partages dʼexpériences et de bonnes pratiques dʼailleurs »,
a été animée par Madame BROU Prisca, représentant le PNUD et le Docteur ANÉ Ambroise, représentant lʼOMS.
Mr. Stéphane TCHRIFFO
Modérateur


Mme Prisca BROU
Représentante du PNUD,
Conseiller Technique en Chef, Chargée de l’éducation
Selon Mme Prisca BROU, dans tous les différents secteurs où, intervient le PNUD, la prise en charge et la prise en compte de la santé mentale et du bien-être des populations et des communautés, est assurée.
Elle a expliqué que le PNUD disposait, en plus d’un programme mis en place pour aider les travailleurs à améliorer leur santé mentale, d’une plateforme dédiée à la dénonciation de faits et des actions qui sont remontés à New York. Le PNUD a mis en place une politique de tolérance zéro, pour tous les faits d’abus, de non-respect des employés et de leurs droits.

Dr. ANÉ Ambroise
Représentante de l’OMS
À en croire le Docteur ANÉ Ambroise, 60 % de la population mondiale (env. 8 milliards d’individus) sont, en ce moment, au travail. 61 % de ces personnes au travail sont dans une économie dite informelle.
En 2022, 200 millions de personnes sont des sans-emploi. Un peu moins de 300 millions de personnes vivent une anxiété. À ce niveau, nous sommes déjà au seuil de l’apparition de la pandémie de Covid-19 », retient-il.
À côté, poursuit-il, il y a, à peu près, le même chiffre de personnes qui souffrent de dépression, et presque, 1 million de personnes sont décédées, des suites de suicide.
Parmi les personnes et les adultes qui travaillent dans le monde, il y a 15 % qui présentent des problèmes de troubles mentaux, et ce, à la veille de l’apparition de la pandémie de la Covid-19, en 2019. Cela représente à peu près 12 milliards de journées de travail perdues, du fait de l’anxiété et du fait de la dépression. Ce sont des calculs faits en dollars américains. Ce qui représente, quand c’est monétisé, 1000 milliards de dollars américains, sur le coût de l’économie mondiale.
Dr. ANÉ a conclu qu’au niveau des études et des travaux qui sont publiés par l’OMS, il est établi, clairement, le lien entre le travail et l’apparition des maladies mentales, donc un lien entre le travail et la santé mentale. « Il va sans dire que, dans le milieu du travail, c’est un problème. Le paradoxe est que, parler de santé mentale au travail est presqu’un tabou, dans l’ensemble des Entreprises », estime-t-il.
Pour l’Expert, le Salon du Capital Humain permet d’ouvrir, ensemble, les yeux sur une réalité, sur ce défi que représente, la question de la maladie mentale au travail, eu égard à l’impact économique, à l’impact social que les problèmes de santé mentale induisent dans nos économies, aujourd’hui.